Horst Hippler est né en 1946 à Göttingen. De 1966 à 1970, il suit des études de physique à l’Université de Göttingen, puis à l’Institut de Chimie physique de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne où il obtient son doctorat en 1974. Il réalise son post-doctorat au laboratoire de recherche d’IBM à San José en Californie.
De 1977 à 1992, il est professeur assistant et chef de projet d’un des Centres de recherche en collaboration (Sonderforschungsbereiche – SFB) de l'Université de Göttingen. Ces centres réunissent des scientifiques de plusieurs disciplines ou universités pour développer la recherche fondamentale sur une thématique. Il obtient son habilitation universitaire en chimie physique en 1988, toujours à l’Université de Göttingen.
À partir de 1993 et jusqu’en 2012, Horst Hippler enseigne la chimie physique à l’Université de Karlsruhe. En 2000, il devient vice-président en charge de la recherche avant d’être élu recteur en 2002 pour 7 ans. A ce titre, il participe à la fusion de l’Université de Karlsruhe avec le centre de recherche de Karlsruhe (Forschungszentrum Karlsruhe) pour donner naissance, en 2009, à l’actuel Institut de technologie de Karlsruhe (Karlsruher Institut für Technologie - KIT). Visant à rapprocher l'enseignement de la recherche, cette fusion ambitionne de créer une institution capable de rivaliser avec les meilleures universités technologiques comme le MIT (Massachusetts Institute of Technology) aux Etats-Unis. La dénomination « Karlsruher Institut für Technologie – KIT » s’en inspire d’ailleurs ouvertement. Aujourd’hui, c’est une université technique considérée comme l’une des plus importantes et prestigieuses institutions de recherche et d'enseignement en Allemagne. Elle est reconnue pour la qualité de son travail de recherche dans le monde entier.
Horst Hippler et Eberhard Umbach sont, ensemble, les deux premiers présidents du KIT jusqu’en 2012. Parallèlement, Horst Hippler a brigué d’autres mandats électifs dans le monde universitaire. De 2006 à 2009, il préside le TU9, l’association des neuf premières universités techniques en Allemagne, ainsi que, de 2010 à 2012, la Conférence des recteurs d’universités du Land de Bade-Wurtemberg. Il assure la présidence d’Eucor en 2011.
Il quitte son fauteuil de président du KIT en 2012 pour prendre la présidence de la Conférence des recteurs d’universités allemandes (Hochschulrektorenkonferenz – HRK). Cette organisation, qui représente les universités et hautes écoles spécialisées allemandes, compte 268 institutions membres. Il œuvre alors pour accroître le financement des universités par le gouvernement fédéral, à travers une réforme constitutionnelle entrée en vigueur en 2014. Il met également l’accent sur l’amélioration des perspectives de carrière des jeunes chercheurs et une participation accrue à l'Espace européen de la recherche, pour une politique unifiée en matière de recherche dans la Communauté européenne. En mai 2015, il est réélu président de la Conférence des recteurs allemands pour un nouveau mandat de trois ans.
Parallèlement à ces missions principales, Horst Hippler est membre de nombreux conseils consultatifs et conseils d’administration d’universités ou d’organisations allemandes et françaises. Il est par exemple membre d’Acatech (Académie allemande des sciences et de l’ingénierie), de l’Académie des sciences de Göttingen, du Conseil scientifique d’EDF, du Comité d'administration de l'Ecole Polytechnique de Paris, du Comité consultatif international de l'ANR sur l'Energie durable et l’environnement, du Comité d'orientation et de prospective de l’Université Pierre et Marie Curie à Paris et du Comité stratégique de la Sorbonne. En 2011, il reçoit la distinction de docteur honoris causa de l'Ecole nationale supérieure d’Arts et Métiers (ENSAM) de Paris.
